2017, année de la bascule du marché italien de la musique enregistrée

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En Italie, les revenus de la musique enregistrée sont dix fois moins conséquents que le milliard de livres (1,14 mld €) du Royaume-Uni. Mais l’Italie s’apprête à rejoindre le Royaume-Uni et l’Espagne parmi les marchés européens où la bascule numérique est effective.

La FIMI, Fédération de l’Industrie Musicale Italienne, vient de publier ses chiffres pour l’année 2016. La progression du streaming a stabilisé la musique enregistrée en Italie. La baisse du physique (-8%), qui a chuté de 8 millions d’euros, a nettement été compensée par les 10 millions d’euros en plus générés par le streaming par abonnement. Le streaming premium a généré 40% de revenus supplémentaires en 2016, atteignant 35 millions d’euros. L’écoute en ligne financée par la publicité a également profité de l’évolution des habitudes des consommateurs, générant 30% de recettes en plus qu’en 2015. Le streaming financé par la publicité devrait assurément franchir la barre des 10 millions d’euros de revenus en 2017. En somme, les revenus du streaming (premium et gratuit) ont progressé de 30%, passant de 41,5 à 54 millions d’euros en 2016, au point de représenter 36% soit plus du tiers du marché italien. Et le streaming premium compose à lui seul 79% des recettes tirées du digital, du fait de la baisse constante du téléchargement (-23,9% en 2016). La consommation de la musique en Italie a clairement bénéficié aux répertoires locaux, qui ont réalisé 17 des 20 meilleures ventes en 2016. D’après les chiffres de la FIMI, 2016 a été une année de légère croissance (0,4%) pour le marché italien de 0,4% qui a atteint 149,3 millions d’euros de revenus. Le support physique, qui représentait encore 60% de parts de marché en 2015 n’est plus qu’à 54% avec des revenus s’élevant à 80 millions d’euros. L’augmentation des recettes du digital, 8 millions d’euros, est équivalente à l’essoufflement du physique. Le numérique est passé de 41 à 46% de parts de marché. Suffisant pour garantir que le marché italien de la musique enregistrée basculera vers le numérique dès cette année. Son voisin, l’Espagne, est déjà bien avancé avec une part de marché de 61,2% pour le digital.

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