Le PRODISS sur tous les fronts pour le développement du secteur du live

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Le PRODISS s’est imposé comme une des organisations les plus actives au sein de la filière musicale. La montée en gamme s’opère tant au niveau de la communication, avec des études, des prises de parole lors des évènements de la filière, qu’en interne avec de nombreux services développés pour accompagner ses adhérents. Fort d’un taux de représentativité de 54% des salariés et de 40% des employeurs, le syndicat national du spectacle vivant musical et variété est le premier employeur du secteur du spectacle vivant. Une force dans le secteur de la musique live qui va de pair avec des responsabilités vis-à-vis de ses quelques 350 adhérents aux attentes et besoins divers et variés. En 2020, le PRODISS compte encore renforcer son engagement sur tous les aspects des activités des producteurs, diffuseurs et organisateurs de festival.

L’adhésion du PRODISS au MEDEF en ce début d’année 2020, en plus d’être cohérente avec la montée en gamme de la musique en tant qu’industrie culturelle, s’inscrit en continuité dans la dynamique du syndicat à défendre ses intérêts auprès des acteurs des sphères politique et économique, et à jouer un rôle de premier plan dans la structuration du secteur. Après avoir été la première organisation à appeler de ses vœux la création d’une « maison commune de la musique » dès l’entame du quinquennat, le PRODISS a été un des premiers acteurs à porter les réticences des acteurs du live sur les orientations du Gouvernement durant toute la préfiguration de l’établissement en matière de financement notamment, et ce jusqu’aux discussions dans le cadre de la loi de finances 2020. Une mobilisation constante qui a porté ses fruits. Le produit de la taxe sur les billets de spectacles, affectée au Centre national des variétés (CNV) pour un peu plus de 32 millions d’euros, a été sanctuarisé jusqu’en 2022 pour les aides affectées aux structures du spectacle au sein du CNM. Le PRODISS, comme le SMA et le SYNDEAC, a également obtenu une place au Conseil d’Administration. Il est utile de préciser que les syndicats des producteurs de la musique enregistrée (SNEP et UPFI) n’y siègent pas, une absence qui s’explique certainement par la présence de la SCPP et la SPPF, les organismes de gestion collective qui gèrent les droits des producteurs de phonogrammes. Si leurs inquiétudes et leur volonté d’être pleinement associés à la construction du Centre National de la Musique ont été entendus, la vigilance des acteurs du live fédérés au sein du PRODISS ne faiblit pas avec la mise en orbite du Centre National de la Musique. La cérémonie de vœux du syndicat a été l’occasion de qualifier l’année 2020 de « décisive ». « 2020 sera donc une année cruciale pour la mise en place du CNM et son avenir. Nous construirons à partir de nos acquis, et il faudra faire de nos ambitions une réalité partagée, qui doit permettre à chaque entrepreneur de spectacles de pouvoir se déployer. Le CNM devra être doté de ressources nouvelles. C’est un engagement du ministre de la Culture, et c’est la base de notre contrat de confiance » a déclaré Olivier Darbois, Président du PRODISS.

Agenda politique

Le PRODISS a son agenda politique. Le premier rendez-vous porte sur les élections municipales. Les acteurs de la musique live et plus largement du spectacle vivant jouent un rôle essentiel pour alimenter et développer l’offre de spectacles. En parallèle, leur contribution à l’économie des territoires, qui se matérialise par des retombées financières pour les acteurs locaux du tourisme, des recettes fiscales et de la création et du maintien d’emplois, est un atout majeur qui leur permettront de faire entendre leurs enjeux et attentes durant les municipales de 2020. « Notre force vient de notre légitimité de fond : nous créons de l’emploi et sommes vecteurs de lien social et d’attractivité territoriale chère aux candidats » a souligné Malika Séguineau, Directrice Générale du PRODISS. Outre les BIS de Nantes, des rencontres avec des candidats aux municipales sont prévues le 5 février à Lyon et le 20 février à Paris. Des occasions qui permettront au PRODISS de nouer et de renforcer la relation de confiance entre acteurs du live et élus, importante pour le développement de l’activité des structures dans les territoires. Une première étape avant les régionales de 2021, et toutes deux serviront de prologue à 2022. Il faut dire que le PRODISS est d’ores-et-déjà dans la perspective de la prochaine présidentielle puisqu’il pourrait d’ici janvier 2022 s’allier avec le SNDTP (syndicat national du théâtre privé) et le CAMULC (syndicat des cabarets) pour former un seul syndicat du spectacle vivant privé. Un accord actant l’adhésion du SNDTP et du CAMULC au sein du PRODISS a été signé entre les trois syndicats fin décembre 2019, avec pour première étape de déposer un seul dossier à la représentativité patronale de 2020 et de mettre en place des synergies entre les organisations. D’ici-là et en parallèle, le PRODISS maintiendra ses efforts pour défendre les intérêts de ses adhérents tout au long de l’année 2020 avec la régularité qui fait sa réputation tant dans le secteur qu’auprès des pouvoirs publics, et ce sur tous les grands sujets notamment la sûreté avec la facturation des frais relatifs à la mise à disposition de services d’ordre pour les festivals, dans un contexte d’annulation partielle du Conseil d’État, ou encore la revente des billets sans l’autorisation des producteurs.

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