Les ambitions de Rima Abdul-Malak pour le secteur de la musique

4
minutes
Rima Abdul-Malak, ministre de la Culture

Au ministère de la Culture, la passation de pouvoir a été l’occasion pour Rima Abdul Malak d’affirmer ses ambitions pour que les industries culturelles soient au rendez-vous des grands enjeux, et pour Roselyne Bachelot, de faire valoir son bilan. 

La politique du Gouvernement déployée pour le secteur de la musique continue de s’inscrire dans un contexte de réponse et d’accompagnement, face à la crise sanitaire et économique, et face aux mutations liées à la tech.

Lors de son ultime intervention, Roselyne Bachelot a mis en avant « dispositifs exceptionnels de soutien, pour ne laisser personne au bord du chemin » mis en œuvre par le Gouvernement depuis 2020. Une mention faisant référence entre autres aux moyens alloués au Centre national de la musique (194,1 M€ en 2022), pour soutenir le secteur dans sa globalité et sa diversité. « La création a été au cœur des préoccupations. (…) Pas de création sans les créateurs et artistes » a déclaré Roselyne Bachelot. Elle s’est félicitée de la transposition de la directive droit d’auteur, devenue effective en 2021, et s’est réjouie de l’accord qualifié d’historique sur la rémunération des artistes sur le streaming, tout juste signé entre producteurs et artistes-interprètes. « Il a fallu batailler pour protéger la rémunération pour copie privée » a ajouté la ministre. Autre élément brandi pour faire valoir son action et son engagement durant 22 mois, l’année blanche pour les intermittents et son prolongement, avec pour objectif de « maintenir dans leurs droits artistes et musiciens ». La consolidation du crédit d’impôt, saluée les producteurs de musique enregistrée (SNEP et l’UPFI), est aussi à porter au crédit du soutien de Roselyne Bachelot.

SOUVERAINETÉ CULTURELLE, AUDIOVISUEL PUBLIC, ÉDUCATION ARTISTIQUE 

Les attentes du secteur de la musique à l’encontre de Rima Abdul Malak sont nombreuses et importantes. Parmi les principales, le financement du Centre national de la musique notamment pour impulser la relance, la consolidation des crédits d’impôt, le partage de la valeur sur le streaming au profit des ayant droit, ou encore la rémunération des artistes. 

En pleine conscience des enjeux, Rima Abdul Malak a pour sa première prise de parole dit vouloir « porter les défis des industries culturelles avec enthousiasme », croire « au pouvoir des artistes », et dit vouloir « accueillir l’énergie et l’audace des artistes et professionnels »

La ministre de la Culture a surtout affirmé ses premières résolutions. Avec en guise d’ambition majeure, le développement des industries culturelles et créatives sur la scène nationale, européenne et mondiale. Rima Abdul Malak a également déclaré être « résolue à défendre notre souveraineté culturelle pour affirmer la place de la création française, de la langue française, de l’innovation française dans l’océan numérique et bientôt dans le Metavers ». Autre engagement pris, la défense d’un audiovisuel public « fort, indépendant », en plus d’un investissement pour l’éducation artistique et culturelle. « Vous pouvez compter sur moi » a conclu la ministre de la Culture. 

La nomination de Rima Abdul Malak et ses premières déclarations suscitent l’enthousiasme des professionnels de la musique. Dans leurs communiqués respectifs, le SNEP, la Sacem, le PRODISS, l’UPFI, l’Adami et la SPEDIDAM ont salué son expertise, sa connaissance des enjeux de la filière, son écoute, ou encore son ambition. Des qualités et atouts indispensables pour la conduite d’une politique ambitieuse pour impulser et soutenir le développement du secteur de la musique. 

Partager cet article