Le streaming stabilise le marché de la musique enregistrée au Japon

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La Recording Industry Association of Japan (RIAJ) a récemment publié les chiffres du marché de la musique enregistrée au Japon. L’évolution du 2ème marché mondial de la musique après les USA, est à suivre. Le Japon se distingue parmi les leaders mondiaux. Notamment avec la résistance du physique comme mode de consommation.

La singularité du marché japonais de la musique enregistrée est évidente mais elle n’est pas sans limites. C’est bel et bien le digital qui a permis d’enrayé la baisse des revenus de la musique enregistrée au Japon dès 2015, alors qu’il détient à peine 20% des parts du marché. La croissance du digital, qui va de pair avec celle des souscriptions d’abonnements, s’est accélérée ces trois dernières années. En 2016, les revenus générés par le téléchargement et le streaming ont augmenté de 12,3%, passant de 393 à 442,4 millions d’euros. Une progression due en partie aux recettes tirées de streaming payant, qui se sont élevées à plus de 167 millions d’euros, soit 60 millions d’euros de plus par rapport à 2015. La RIAJ ne détaille cependant pas le nombre d’abonnés payants. Il faut dire que la marge de progression reste très importante pour le streaming, d’autant qu’elle ne s’opère pas en défaveur du téléchargement. Sa progression est à nuancer dans la mesure où le streaming représente moins de 10% du marché de la musique enregistrée, tandis qu’il reste minoritaire dans le digital. D’après les chiffres de la Recording Industry Association of Japan, le téléchargement a même été légèrement plus rentable en 2016, générant 2 millions d’euros de plus qu’en 2015 à 79 millions d’euros. Le marché de la musique enregistrée au Japon ne suit pas tout à fait les tendances constatées chez les autres pays. En réalité, le digital (442 millions d’euros en 2016) ne fait que se rapprocher de son niveau de 2012 (454 millions d’euros) après avoir perdu 100 millions d’euros en un an. Sa progression se fait à un rythme modéré mais elle est bien en marche, au point de permettre au marché global de la musique enregistrée d’être en légère progression en 2016 (+0,42%), à 1,92 milliard d’euros, malgré la baisse des ventes physiques. Un relais de croissance pour le Japon qui consolide ainsi sa place de 2ème marché mondial de la musique enregistrée, alors que celui de l’Allemagne, également en progression représente maintenant plus d’1,6 milliard d’euros.

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