Les revenus de Warner Music Group ont globalement baissé en fin d’année 2024, mais l’entreprise a cependant enregistré une croissance de son résultat net. Les dirigeants de la major basée à New York gardent en ligne de mire la croissance des revenus et du bénéfice sur le long terme, notamment en raison de la croissance du streaming premium. Benson Boone, Charli XCX et Linkin Park sont parmi les artistes ayant réalisé les meilleures performances.

Warner Music Group a terminé l’année 2024 sur un chiffre d’affaires d’1.66 milliard de dollars, 1.59 milliard d’euros, au 4ème trimestre. Le total des revenus est en baisse de 5%, soit 78 millions de dollars (74 M€) par rapport à l’année précédente. “Le contexte macroéconomique n’a certes pas été favorable au cours de cette période, mais notre modèle économique est robuste. Nos résultats ont été portés par les performances de nos nouvelles sorties et par notre catalogue, de même que par les tendances positives sur le streaming premium. Nous restons confiants quant à nos prévisions, surtout à un moment où notre industrie continue de se développer en termes de monétisation, ce qui contribuera à booster notre croissance future” a déclaré Bryan Castellani, Chief Financing Officer de Warner Music Group.
1.34 milliards $ sur le segment musique enregistrée
Sur le segment de la musique enregistrée, WMG a encaissé 1.34 milliard de dollars soit 1.28 milliard d’euros, 100 millions de moins qu’en 2023 (-7%). L’entreprise a précisé que les résultats avaient été impactés par la prolongation et le renouvellement d’accords de licence, pour une centaine de millions de dollars, ainsi que la fin du contrat de distribution avec BMG ayant abouti à un manque à gagner de 32 M$. Exception faite de ces paramètres, les revenus sur le segment de la musique enregistrée seraient en progression de 2.8%.
Le CA sur le digital est de 873 M$ soit 838 M€ (-3.9%), dont 854 M$ (819 M€) en provenance du streaming, en recul de 3.7%. Mais en excluant les paramètres précités relatifs aux accords, le streaming progresse d’1.5%. Warner Music a de nouveau confirmé dans ses derniers résultats avoir bénéficié de la dynamique sur le streaming premium, en raison de la hausse des souscriptions d’abonnements et de la hausse des prix des principales plateformes.
Les ventes en physique ont généré un total de 166 M$ (+7%). Le segment “services aux artistes et droits” a rapporté 196 M$ (-4%). Les recettes du licensing sont passées de 179 à 110 M$ (-38%), essentiellement en raison de la prolongation et du renouvellement de certaines contrats.
Le chiffe d’affaires de WMG sur le segment de l’édition est de 323 millions de dollars (310 M€) au 4ème trimestre 2024, en hausse de 6% soit 19 millions. Le CA en provenance du digital est de 207 millions de dollars (11 M$ de plus), celui des droits au titre de l’exécution publique de 56 M$, et celui de la synchronisation de 39 M$.
Résultat net en hausse de 25%
Au cours du 4ème trimestre 2024, Warner Music Group a réalisé un résultat opérationnel de 214 millions de dollars soit 205 millions d’euros, en baisse de 40% soit 140 millions. Le résultat net de l’entreprise a cependant augmenté de 25%, passant de 193 à 241 millions de dollars (231 M€).
“Durant ce trimestre, nous avons connu des succès conséquents avec de nouvelles têtes d’affiche, des superstars, des légendes avec de longues carrières, sans oublier notre catalogue irremplaçable. Dans l’optique de faire croître le marché ainsi que notre part de marché, nous renfonçons nos dépenses sur l’artistique, par l’acquisition de catalogues et la signature d’accords majeurs avec les plateformes de streaming. Et nous allons consolider nos investissements, avec en ligne de mire de nouvelles opportunités pour nos talents, la croissance de long terme et le retour sur investissement pour nos actionnaires” a fait savoir Robert Kyncl, CEO de Warner Music Group.
NB: Le 4ème trimestre correspond au 3ème trimestre de l’année fiscale de WMG. MUSICBIZ ajuste les taux de conversion en euros de chaque trimestre à celui en vigueur pour la période en question, pour s’assurer de la justesse des chiffres en raison de la volatilité des taux de change.