Rendez-vous majeur du secteur de la musique en France, le MaMA rassemble les professionnels à Paris du 11 au 13 octobre. La 14ème édition se tient dans des conditions plus favorables pour les entreprises et activités, mais dans un contexte volatile, fragile, incertain. Les enjeux sont aussi nombreux que les opportunités avec des mutations successives, systémiques, en matière de digital, d’environnement, de finances, de réglementation. Des sujets au coeur des échanges entre professionnels à l’occasion du MaMA.
Le MaMA continue de répondre aux attentes et besoins des professionnels de la musique. L’évènement suscite un engouement constant, avec une participation record en 2022, 6 800 accrédités auxquels se sont ajoutés 6 000 spectateurs pour les concerts. Les professionnels sont de tous horizons, de tous les métiers, dans toutes les activités du secteur, avec 2 500 entreprises et structures participantes. “Ce qui fait le succès de MaMA, c’est le rendez-vous de la filière, le lieu où l’on vient se rencontrer, discuter, prendre des décisions. C’est le moment de développer les carrières, les artistes, de signer des contrats, de travailler l’export. Tout le monde se retrouve à MaMA. Les uns en parlent aux autres, trouvent leur intérêt, et reviennent” commente Fernando Ladeiro Marques, son Directeur.
Combinaisons d’opportunités et d’intérêts
Le “marché des musiques actuelles” combine les opportunités et intérêts. L’évènement attire autant les professionnels que le public, avec une partie “convention” en guise de salon professionnel, et un festival doté d’une billetterie. La prise d’informations aux stands et conférences, la visibilité auprès de cibles B2B et B2C, les opportunités de rencontres pour l’acquisition de clients, le financement d’un album et d’une tournée, la promotion des artistes, les partenariats, ou encore la découverte de concepts innovants, sont les principales sources et raisons de l’attractivité du MaMA.
Les conférences sont notamment organisées en parcours: artiste et édition, musique enregistrée, spectacle vivant, musique & image…“Cette année nous sommes surtout sensibles aux sujets majeurs de la décarbonation, l’intelligence artificielle, la musique à l’image, avec un ensemble de propositions sur divers sujets” précise le Directeur de l’évènement. Des thématiques qui rythment les “grands débats MaMA”, avec des conférences sur le Web3, l’environnement, la synchronisation.
Olivier Nusse, Jean-Philippe Thiellay et Cécile Rap-Veber en keynote, après Pascal Nègre et Orelsan
Le MaMA permet aussi d’écouter, de s’inspirer, de rencontrer certaines personnalités éminentes du music business. Parmi les prises de parole les plus plébiscitées avec le format “En conversation avec”: le Président d’Universal Music France Olivier Nusse, le Président du Centre national de la musique Jean-Philippe Thiellay, et la Directrice Générale de la Sacem Cécile Rap-Veber.
L’édition 2022 avait été marquée par des keynotes exclusives d’Orelsan, numéro 1 des ventes d’albums en 2021 et 2022, et de Pascal Nègre, Président de l’agence de management Hashtag NP (Mylène Farmer, Zazie, Matthieu Chédid) et du label Six&Sept.
Une dimension humaine et internationale pour faciliter et garantir les opportunités
La visibilité, les contacts, les relations, les informations, sont autant d’opportunités pour les professionnels, les artistes et leurs équipes, les producteurs, éditeurs, exploitants de salles, marques, organisations, politiques. Le MaMA est aussi une occasion singulière de rencontre entre les acteurs et entreprises de la musique et la ministre de la Culture ou les parlementaires.
L’évènement est aussi intéressant pour l’export, avec des accrédités d’une cinquantaine de pays, et une présence visible d’européens, de canadiens, de latino-américains, d’asiatiques. Au MaMA, un professionnel sur trois est d’un autre pays que la France. L’édition 2023 propose des focus sur des marchés spécifiques comme le Canada, le Royaume-Uni, Madagascar.
Malgré une fréquentation à son Zénith, le MaMA se développe avec pragmatisme. “On n’est pas dans une course à la fréquentation. Notre but premier n’est pas d’avoir chaque année plus de monde. On aimerait certes faire de mieux en mieux mais on est confronté à la réalité de la limite acceptable, les lieux ne sont pas extensibles. Ce qui fait aussi le succès de MaMA c’est que les gens se rencontrent facilement, naturellement. Si demain cela devient une usine à gaz, ça ne fonctionnera pas.” insiste Fernando Ladeiro Marques, Directeur du MaMA.
L’évènement pourrait continuer de croître, mais devrait rester à taille humaine au moins jusqu’à sa 15ème édition en 2024. L’ajout d’un 4ème jour, en réflexion avant la crise Covid, n’est plus envisagé.
Le budget de l’évènement est autour d’1,5 million d’euros, avec une part de 40 à 45% des recettes propres, en progression de 10 points entre 2019 et 2023.
