Les spectateurs occasionnels, premier relai de croissance pour la fréquentation des concerts

4
minutes

La popularité des spectacles est de retour à son niveau de 2019, selon une étude. Le “baromètre du spectacle vivant” (Harris Interactive / Prodiss) met en valeur les points forts du secteur du live en matière d’attractivité et d’impact économique et social. En outre, les données mettent en exergue les marges de progression pour le développement de la fréquentation des concerts et festivals, et la prospérité du secteur.

Les spectacles bénéficient d’une image particulièrement positive, avec une popularité en hausse sur les dernières années. Entre 7 et 8 français sur 10 interrogés ont une bonne image de l’offre des spectacles, selon l’étude conduite par Harris Interactive pour le Prodiss, premier syndicat des producteurs de live, exploitants de salles, et organisateurs de festivals.

Ils sont effectivement 88% à juger que l’offre de spectacles est de qualité, avec des propositions variées, et pour tous publics. Et la part des spectateurs entièrement convaincus par l’attractivité de l’offre dépasse les 30%.

La popularité et l’attractivité des spectacles retrouvent ainsi leur niveau constaté en 2019, avec un taux supérieur de 4 points par rapport à 2022, et de 2 points par rapport à 2014, année précédant les attentats de Paris.

36% de spectateurs réguliers et occasionnels

Entre 3 et 4 français sur 10 précisent se rendre à des concerts de musique au moins une fois par an (36%). Une participation en hausse de 12 points en comparaison avec 2014, et d’1 point par rapport à 2019.
La fréquence des spectateurs réguliers est plus importante pour les concerts que pour les autres genres de spectacles (humour, théâtre, comédies musicales…).

12% de ces spectateurs sont réguliers, avec à leur actif plus de 6 concerts par an. La part des occasionnels (entre 1 et 5 concerts par an) est plus élevée avec 24% de spectateurs.

2 à 3 français sur 10 participent à des festivals au moins une fois par an (25%). Les très réguliers (plusieurs festivals par an) représentent 8% et les réguliers 17% (1 festival par an).

Les spectateurs occasionnels étant des publics « captifs », puisqu’ils font entre 1 et 5 concerts par an, ils constituent le premier relai de croissance pour la fréquentation des concerts.

Entre 3 et 4 français sur 10 sont des spectateurs exceptionnels ou rares

En outre, s’ajoute un vivier de spectateurs plus exceptionnels, c’est-à-dire avec une fréquence moindre qu’une fois par an. 17% des interrogés déclarent participer à un 1 concert tous les 2 ou 3 ans, de même que pour les festivals.

De plus, la quantité de spectateurs rares, allant en concert et en festival encore moins souvent qu’une fois tous les 2 ou 3 ans, est équivalente à celle des spectateurs exceptionnels.
En somme, entre 3 et 4 français sur 10 sont des spectateurs exceptionnels ou rares (34%).

Les spectateurs occasionnels, les plus exceptionnels, ainsi que ceux considérés comme rares, sont autant de publics essentiels à la croissance de la fréquentation des concerts et festivals.

Inflation du prix des billets

Le prix des billets est un des facteurs majeurs nuisant à l’attractivité de l’offre de spectacles. Les français interrogés sont plus nombreux (54%) à considérer que les prix ne sont pas suffisamment accessibles, plutôt qu’à juger du contraire.

7 français sur 10 estiment que les prix des billets ont sensiblement augmenté pour les concerts et festivals (69%). L’inflation du prix des billets de concerts et de festivals est jugée aussi conséquente que pour les places du cinéma, les smartphones et ordinateurs, mais moins importante que pour les livres (51%).

Cependant, le consentement à payer est particulièrement présent au sein des spectateurs avec un intérêt pour les expériences interactives et augmentées (63%). Entre 6 et 7 spectateurs sur 10 se disent prêts à payer davantage pour une meilleure expérience.

Partager cet article