Les syndicats du secteur privé du spectacle vivant ont signé un accord visant à augmenter les salaires minimums des artistes et des techniciens. L’avenant à la convention collective sera étendu à tout le secteur par un arrêté dans quelques semaines. L’accord engage également les employeurs à de prochaines négociations pour faire évoluer les salaires et à réduire les inégalités salariales.
Les salaires minimaux applicables pour les artistes et techniciens de la musique live sont revalorisés depuis le 1er décembre 2022. L’avenant à la convention collective du secteur a été signé le 24 novembre dernier par tous les syndicats représentatifs des employeurs du secteur de la musique live : le PRODISS, le SNES (renommé La scène indépendante), et le SMA. Les principaux syndicats des salariés du secteur sont également signataires, dont la CGT Spectacle, la CFDT ou encore l’UNSA spectacle.
Dans un avis publié au Journal Officiel le 4 janvier, le ministre du travail a confirmé son intention de prendre un arrêté d’extension, pour rendre l’accord applicable auprès de tous les employeurs et salariés du secteur. L’arrêté devrait être publié dans quelques semaines en l’absence d’opposition.
Un cachet minimum entre 114 et 167 euros pour les artistes
L’avenant signé détaille les nouvelles grilles de salaires minimums applicables aux artistes-interprètes et aux techniciens, dans le cadre des concerts, tournées et répétitions. Globalement, les salaires ont été revalorisés d’environ 6%.
Les salaires des artistes et musiciens passent de 159 à 167 euros par concert, et dans des salles et lieux de moins de 300 places, de 110 à 114 euros. Les indemnités de répétition passent de 95 à 100 pour une journée.
Pour les principaux techniciens (directeurs techniques, régisseurs, ingénieurs son et lumière…) les salaires horaires minimums sont compris entre 16 et 18 euros par concert.
Des engagements pour réduire les inégalités salariales
Outre les salaires, les syndicats d’employeurs du secteur de la musique live ont pris des engagements visant à « favoriser le dialogue social ». Il est notamment question de rouvrir « périodiquement » des négociations sur la rémunération des artistes et techniciens, entre autres thèmes.
Des initiatives et actions sont également attendues de la part des syndicats d’employeurs pour réduire les inégalités de salaires entre les femmes et les hommes. Une étude doit notamment être menée pour en identifier les causes, avant la tenue de négociations et la prise de nouveaux engagements.
