Billetterie : les publicités sur Google interdites pour les revendeurs non-autorisés

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Une nouvelle victoire dans la lutte contre la revente illicite de billets de spectacles a été obtenue par les producteurs devant la Justice. La condamnation de Google en France a été confirmée fin mars par la Cour d’Appel de Paris. Il était reproché à Google d’avoir permis à des revendeurs non-autorisés d’acheter des espaces publicitaires pour y être visibles et promouvoir des billets.


La lutte contre la revente illicite de billets pour les concerts et festivals se joue à divers niveaux. Les moteurs de recherche sont parmi les principales sources d’acquisition de traffic et d’audience pour les plateformes de revente de billets. Pour endiguer le marché noir de la billetterie, les pratiques des revendeurs sur Google sont donc particulièrement ciblées par les producteurs.

Leur stratégie a pour finalité d’obtenir le déréférencement des plateformes de revente de billets, de sorte que les plateformes légales soient les seules visibles par les consommateurs sur les moteurs de recherche.

Une ordonnance rendue par le Tribunal de Paris en octobre 2020 avait interdit à Google de permettre l’achat de mots clés par les revendeurs de billets non-autorisés, après une action engagée en 2019 par le Prodiss, syndicat des producteurs de spectacles.

Dans un arrêt rendu fin mars, la Cour d’Appel de Paris a confirmé cette orientation. Une condamnation a été prononcée à l’encontre de Google France et de Google Ireland, pour avoir permis à des revendeurs non-autorisés par les producteurs de promouvoir des billets par le biais d’espaces publicitaires sur le moteur de recherche.

Le préjudice subi pour l’accès à des billets vendus sans autorisation, promis par des revendeurs avec des publicités sur Google, a été confirmé pour les producteurs, avec l’octroi de dommages et intérêts avec un montant supérieur à celui accordé en première instance.

Une condamnation qui acte l’interdiction de publicités sur Google pour des billets de concerts et de festivals revendus sans l’autorisation des producteurs. A moins d’un pourvoi en Cassation.

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