Les scènes de musiques actuelles (SMAC) sont confrontées à une multitudes de difficultés entravant leur équilibre financier et leur attractivité. Elles sollicitent toujours plus de soutien de l’État, par un accroissement des crédits alloués par le Ministère de la Culture. Une demande rejetée par les députés en Commission des affaires culturelles.
Les scènes de musiques actuelles seront subventionnées à hauteur de 18,4 millions d’euros en 2025, avec un minimum par salle de 100 000 euros, et un maximum de 360 000 euros. Le réseau des SMAC est composé de 92 salles en 2024, et sera d’au moins 93 en 2025. En 2024, les parlementaires avaient voté des crédits supplémentaires de 3,4 millions d’euros. Les représentants des scènes de musiques actuelles en plébiscitaient le double. C’est donc sans surprise que leur demande a été réitérée dans le cadre du Projet de Loi de Finances 2025.
Un amendement proposant d’augmenter la subvention globale du Ministère de la Culture pour les SMAC de 3,4 millions d’euros avait été proposé par les députés du groupe Socialistes. « Ces scènes de musiques actuelles labellisées s’autofinancent et leurs missions pour soutenir l’émergence, la diffusion, la diversité sont essentielles » a plaidé la députée Céline Hervieu (PS) en Commission des affaires culturelles le 22 octobre. Le rapporteur pour avis de la mission Culture du budget 2025, le député Erwan Balanant, a justifié son avis défavorable à cet amendement en évoquant la « bonne fréquentation » et les « recettes propres assez élevées » de ces salles labellisées, bien que reconnaissant que « la majorité d’entre elles restent en déficit ». « Le soutien supplémentaire accordé aux SMAC en 2024 est pérennisé pour 2025, ce qui est positif dans un contexte tendu. L’année dernière c’était 14 millions d’euros, cette année elles passent à 18 millions, on a donc une augmentation qui n’est pas anodine » a souligné Erwan Balanant.
L’amendement a été rejeté par les députés de la Commission des affaires culturelles. Un revers supplémentaire qui, mis en corrélation avec la baisse de la subvention du Centre national de la musique, confirme que le secteur de la musique n’est pas exempt d’efforts sur le plan budgétaire, pour contribuer aux économies nécessaires pour le redressement des finances publiques.