Quatre ans après la création du Centre national de la musique, l’évolution des aides et le renforcement des services sont en chantier. La feuille de route pour 2024 a été présentée devant les acteurs de la filière par son Président, Jean-Philippe Thiellay. Avec en ligne de mire, une meilleure efficience des aides et services.

Le secteur de la musique est dans une période charnière pour sa prospérité. Les challenges sont denses avec des enjeux à divers niveaux: financement, attractivité, diversité, rémunération, export, concurrence, sécurité et sûreté, écologie et environnement…

Dans un contexte de croissance volatile et d’incertitudes, le Centre national de la musique est très attendu pour accompagner le développement du secteur et des artistes, les investissements des entreprises, soutenir la transition et l’innovation.
“Force est de constater que nous pouvons nourrir de grandes ambitions” a déclaré Jean-Philippe Thiellay, lors des premiers voeux du CNM qu’il préside.

Une refonte des aides en 2024

Dans l’optique d’être au rendez-vous des enjeux et mutations auxquels le secteur est confronté, “un nouveau CNM” est en cours d’élaboration. L’annonce a été officialisée devant 300 professionnels par son Président.

La refonte des aides est l’un des principaux chantiers orchestrés pour une meilleure efficience des aides et services de l’établissement disposant d’un budget de 126 millions d’euros. Une évolution qui à l’évidence se fera en cohérence avec les missions.

“Cette refondation des aides et modalités d’intervention est indispensable. Maintenant que les sources de financement sont stabilisées et pérennes, il faut imaginer autre chose que la simple prolongation des dispositifs qui existaient avant 2020” a déclaré Jean-Philippe Thiellay.

La refonte des aides du CNM sera orchestrée en concertation avec les professionnels, notamment au sein de groupes de travail organisés par thèmes et par métiers.
Cette réforme est prévue pour être proposée en fin d’année au Conseil d’Administration.

Les acteurs de la filière représentés au Conseil professionnel et au Conseil d’Administration du CNM s’accordent sur la nécessité d’améliorer l’efficience des aides. Le Président de l’établissement a confirmé que la priorité consiste à renforcer la convergence des aides avec les investissements et prises de risques des entreprises.

“Il y aura, sans aucun doute, des évolutions quant aux aides, plus automatiques, pour accompagner l’investissement. Et aussi du côté des aides sélectives, amenées à l’être davantage encore, pour cibler les projets qui contribuent à la diversité et qui prennent des risques artistiques. Nos dispositifs d’aides seront moins nombreux, plus simples et mieux adaptés à la vie des entreprises” a précisé le Président du Centre national de la musique.

D’entrée de jeu, Jean-Philippe Thiellay a pris l’engagement que l’établissement “restera agile, rapide, gouverné par la recherche des résultats, par l’objectivité des règles et des décisions”.

En parallèle, il est envisagé d’acter la montée en gamme d’un certain nombre des services du Centre national de la musique.

Notamment l’information avec les études et ressources diverses, pour doter le secteur d’une expertise économique et fournir des données toujours plus pertinentes quant aux activités et tendances. Également, au niveau de l’accompagnement des professionnels avec les formations et éditions.
Autant d’ambitions qui pour se concrétiser requièrent, outre les moyens financiers adéquats, des stratégies et ressources humaines en pleine cohérence avec les besoins et attentes des professionnels.