Le Midem prépare son retour, après avoir été pendant longtemps le premier évènement dédié au business de la musique sur la scène internationale. Les ambitions de la ville de Cannes et des équipes en charge de l’organisation de l’évènement se sont précisées lors du prologue en janvier. Le Midem devient « MID3M+ ».
Faire renaître le Midem est déjà un grand pari. En France, le paysage des évènements consacrés au music business n’est certes pas saturé, mais certains ont pris une place centrale. La singularité sera indispensable pour que de nouveaux évènements attirent les professionnels, français et étrangers.
Bâtir un « Davos de la musique », c’est le grand objectif que s’est fixé le maire de Cannes depuis la reprise de la marque.
L’inauguration du MID3M+ a notamment été marquée par un discours résolument engagé pour la musique de David Lisnard, devant une centaine de décideurs et professionnels. Il a notamment précisé que la renaissance du Midem sous la marque MID3M+ était d’abord liée à « une volonté de confirmer Cannes comme le carrefour de la création, la diffusion, la commercialisation, et de renforcer la ville comme la 1ère pour les rendez-vous professionnels ».
Pour Jean-Michel Jarre, parrain du MID3M+, le come-back de l’évènement doit être une opportunité à saisir pour le développement de l’écosystème de la musique, centré sur les artistes, créateurs, musiciens et en cohérence avec l’enjeu de « souveraineté culturelle ».
Réinvention et innovation
La nouvelle marque MID3M+ est notamment le signe d’une nouvelle formule « augmentée ». L’évènement garde le même ADN, en tant qu’évènement B2B centré sur la musique, mais s’organisera en trois composantes : « MID3M+ Agora » pour la partie salon professionnel, « MID3M+ Live » pour les concerts, « MID3M+ Academy » pour de la réflexion et de la formation.
Le MID3M+ se définit comme un « lieu d’innovation, de convergence et de rassemblement des communautés de la musique, des industries créatives et du Web3 ». Et pour Jean-Michel Jarre, l’innovation doit être centrale au MID3M+ comme parmi les enjeux de l’industrie musicale, pour « créer un nouvel écosystème pour définir le rap et le rock de demain ».
L’une des ambitions majeures est de « réinventer » le salon qui accueillait entre 4 et 5 000 professionnels de nombreux pays lors de ses dernières éditions. Diverses innovations seront mises en place pour garantir l’attractivité de l’évènement pour les professionnels des différents marchés de la musique, leaders et émergents.
L’accent sera particulièrement mis sur une montée en gamme de l’expérience, pour que MID3M+ soit un lieu de rencontres pour les entreprises et professionnels, mais également entre les artistes et le public. Une des priorités est de « passer d’un salon à un véritable festival » selon Benoît Désvaux, Directeur Général de Hopscotch, co-organisateur.
Ouverture
MID3M+ sera également plus ouvert aux secteurs connexes à la musique, dont les industries créatives, la tech et les réseaux sociaux. D’autres seront également ciblés, comme l’automobile, la musique étant de plus en plus importante dans l’expérience proposée par certaines marques. Globalement, MID3M+ veut se positionner « partout où la musique est utilisée est créée de la valeur » d’après Kévin Primicerio, co-fondateur de Pianity, parmi les organisateurs. Une orientation qui contribuerait à se démarquer des autres évènements dédiés au business de la musique.
Le prologue qui s’est tenu les 19 et 20 janvier était réservé à la centaine de membres de « MuSee+ », club fondé pour penser les contours de MID3M+. Parmi les adhérents figurent notamment le SNEP, la Bundesverband Musikindustrie, la SCPP, la Sacem, la SPPF ou encore le PRODISS et l’Adami. Quelques conférences ont eu lieu notamment sur l’innovation et la place des femmes dans l’industrie.
Pour la partie live, une vingtaine de concerts a été organisée pour environ 10 000 spectateurs accueillis, d’après Matthieu Corosine de Panda Event, autre co-organisateur.
La première édition de MID3M+ est prévue en janvier 2024.
