Droits des artistes: arrivée de Xavier Lardoux, directeur général de l’Adami

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L’Adami, principal organisme en charge des droits des artistes-interprètes, entame une nouvelle partition avec un nouveau directeur général.

L’Adami est désormais dirigé et représenté par Xavier Lardoux. Le directeur général gérant de l’Adami a pris ses fonctions le 9 novembre, après avoir été désigné par le Conseil d’Administration présidé par la comédienne Anne Bouvier au début de l’été.
“Je suis heureux de rejoindre les équipes et de travailler main dans la main avec les organismes de gestion collective, en France et à l’international, mais aussi avec les pouvoirs publics français et les institutions européennes, au service des 45 000 artistes associés de l’Adami” a déclaré Xavier Lardoux à l’annonce de sa nomination.

Xavier Lardoux fait partie des personnalités éminentes parmi les décideurs dans les industries culturelles. Directeur du cinéma au sein du CNC entre 2015 et 2020, et directeur du cinéma et de l’audiovisuel entre 2020 et 2022, il avait joué un rôle primordial dans plusieurs réformes au niveau français avec l’évolution de la chronologie des médias et la réforme de l’agrément, et européen avec notamment la directive SMA (services de médias audiovisuels).

L’entrée en poste de Xavier Lardoux démarre avec une période de transition jusque fin janvier 2024 avec Bruno Boutleux qui a occupé le poste durant quinze ans. Ce dernier salue “un grand professionnel qui saura conduire l’Adami plus loin encore”.

L’arrivée de Xavier Lardoux le 9 novembre a été saluée sur LinkedIn par plus de 300 professionnels, artistes, et par plusieurs décideurs dont le Président de l’Arcom Roch Olivier Maistre, la directrice générale de la DGMIC (ministère de la Culture) Florence Philbert, ou le directeur des affaires réglementaires de TikTok en France Éric Garandeau.

Droits des artistes sur le digital et rapprochement avec d’autres organismes de gestion collective

Le directeur général de l’Adami s’appliquera notamment à faire évoluer les droits des artistes-interprètes, en proie à une innovation effrénée sur le digital, et ce dans un contexte économique incertain.
Autre priorité afférente au secteur de la musique, et essentielle pour les intérêts des artistes-interprètes ainsi le développement et la défense de leurs droits, la poursuite de la stratégie de développement avec d’autres organismes de gestion collective.
Notamment avec la Spedidam, autre organisme de gestion en charge des droits des artistes-interprètes (en particulier les musiciens et musiciennes), géré par Guillaume Damerval depuis 2014, et dont les perceptions directes (droits exclusifs), hors de la rémunération équitable et la copie privée, représentaient moins de 2% des collectes en 2022.

L’Adami a collecté 85 millions d’euros en 2022, et réparti 50,5 millions d’euros à près de 90 000 artistes. 14 millions d’euros ont été dédiés à l’action culturelle, par le biais d’aides aux projets et aux festivals entre autres.

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