La taxe streaming répercutée sur les abonnés à Spotify avec une nouvelle hausse de la grille tarifaire en France

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La riposte de Spotify monte en intensité. La plateforme a acté une augmentation des prix de ses abonnements en France, répercutant la taxe streaming sur les consommateurs.

Les abonnements à Spotify en France sont à présent les plus élevés dans l’Union Européenne. La hausse de la grille tarifaire de la plateforme est à présent effective. Les dirigeants avaient prévenu que la taxe streaming ne pourrait être absorbée et qu’elle fragiliserait la pérennité de l’entreprise.

Les augmentations vont de 6 à 22 centimes. L’abonnement premium “solo” augmente de 13 centimes, passant de 10,99 à 11,12 euros, l’offre “duo” passe de 14,99 à 15,17 euros, et l’abonnement “famille” est à présent de 18,21 euros contre 17,99.

Les prix des abonnements à Spotify restent moins élevés que ceux à Deezer (11,99 l’abonnement “solo”) et Qobuz, mais sont à présent supérieurs à ceux d’Apple Music, YouTube Music, Amazon Music, Tidal (10,99 euros l’abonnement “solo”).

La hausse de prix est d’ores-et-déjà effective pour les nouveaux abonnés, la grille tarifaire étant actualisée. Pour les abonnés actuels, l’augmentation sera appliquée à compter de juillet.

Ces nouvelles augmentations de prix font suite à une première hausse en 2023. Les abonnements “solo” et “étudiant” avaient alors été augmentés de 1 euro, et les offres « duo » et « famille » de 2 euros.

Dans un communiqué aux abonnés premium, il est précisé par Spotify que la mesure vise à “couvrir les coûts supplémentaires d’une nouvelle taxe sur les services de streaming musicaux imposée par le gouvernement français pour financer le Centre national de la musique”.

La filiale française de la plateforme avait annoncé cette hausse début mars sur X dans une lettre (5,8 M de vues) ainsi qu’une vidéo de son directeur général Antoine Monin (135 K vues), sans cependant donner les nouveaux tarifs.

L’augmentation de la grille tarifaire de Spotify est la 2ème mesure composant la riposte de la plateforme face à la taxe streaming. La première consiste en un désinvestissement sur le marché français, avec l’arrêt du sponsoring de deux festivals particulièrement importants, le Printemps de Bourges et les Francofolies.

Les plateformes reversent 1,2% de leur chiffre d’affaires en France depuis janvier 2024, afin de contribuer au financement du Centre national de la musique. Une mesure avec pour objectif affiché de pérenniser le financement de l’établissement sous tutelle du ministère de la Culture.

Spotify a d’ores-et-déjà averti ses abonnés que tout relèvement de la taxe streaming serait également “reflété dans les plans tarifaires en France”.

La plateforme de streaming revendique avoir reversé 225 millions d’euros de son chiffre d’affaires en 2022 aux labels et artistes en France, et redistribuer chaque année 2/3 de son chiffre d’affaires aux ayants droit.

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